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  Overclocker un CPU
 
comment Overclocker un CPU

1. Overclocker un CPU : première partie

Un peu de théorie...
Pour augmenter la fréquence d'un processeur, il faut jouer sur deux paramètres : l'augmentation du coefficient multiplicateur et/ou l'augmentation de la fréquence du bus (ou fsb). Les différentes valeurs du bus sont nombreuses, les principales sont 133 166 200 mais après il existe des "sous valeurs" qui varient selon les cartes mère.

Par exemple, un Athlon XP Barton 2500+ à 1850 Mhz aura un bus à 166 Mhz et un coefficient multiplicateur de 11. Si l'on passe le bus à 200 Mhz, on obtient 200*11 = 2200 Mhz, ce qui équivaut a un Athlon XP Barton 3200+. Simple, non ?

Malheureusement, le coefficient multiplicateur n'est modifiable que sur peu de CPU. Aujourd'hui, on peut principalement overclocker en modifiant la vitesse du bus. Cela vous permettra non seulement d'augmenter les performances du processeur mais aussi de la mémoire (RAM et cache), mais aussi celle du BUS PCI ainsi que celui de l'AGP ce qui sera dans la plupart des cas source d'instabilité sans une augmentation des performances, c'est pourquoi sur les cartes mères récentes on peut aisément bloquer ces fréquences à leur valeurs par défaut.


Marche à suivre (sans la louper)
Maintenant, passons à la pratique ! La modification du coefficient multiplicateur (si le processeur le permet) et de la fréquence du bus peuvent s'effectuer de deux manières :
  • Sur des plus anciennes machines vous devez modifier des jumpers sur votre carte mère. Dans ce cas, munissez vous de la documentation de celle-ci et d'un tournevis !
  • Votre carte mère est jumperless (le cas de toutes les cartes mère aujourd'hui), les modifications s'effectuent au niveau du BIOS. Là aussi, la documentation sera nécessaire.

Heu... c'est risqué ?
L'overclocking d'un CPU peut diminuer sa durée de vie, mais quand on sait aujourd'hui qu'une configuration est obsolète en 5ans... Les périphériques peuvent également mal supporter le changement de vitesse du bus. Certains disques par exemple, supportent mal les bus à 75 ou 83 Mhz. Mais le risque de "griller" un composant est minime.
Mon PC plante !
Vous redémarrez fébrilement votre PC et celui ne démarre pas ? Votre Windows gèle avant que son chargement soit terminé ? Vous êtes submergé par des écrans bleus ? Alors votre CPU ne supporte pas un tel overckocking. Mais rien est perdu ! Vous pouvez (et c'est même très fortement conseillé) bien refroidir votre CPU et affiner certain réglages pour obtenir un PC parfaitement stable.

Si jamais votre ordinateur n'arrive même plus a afficher le bios après quelques modifications ambitieuses il vous reste toujours la solutions du "CLEAR CMOS". Le Clear Cmos n'est qu'une remise a zéro de vote bios. Il se retrouvera avec les réglages d'usine. Pour ce faire vous devez localiser un petit jumper (qui se trouve souvent près de la pile) à l'aide du manuel de votre carte mère et le changer de position quelques secondes puis redémarrer votre ordinateur. Si cela ne marche pas vous pouvez aussi débrancher votre ordinateur et retirer la pile pendant quelques heures. Si enfin cette dernière solution ne marche vous pouvez toujours tenter de reprogrammer votre Bios si vous connaissez une personne ayant le matériel. 

Petits trucs pour grande stabilitée
  • Avoir la RAM qui convient : Il faut savoir que nativement la ram tourne a la fréquence du fsb, il faut donc savoir avant d'acheter une nouvelle configuration si vous pensez l'overclocker un jour ou pas pour pouvoir s'orienter vers une certaine ram. Il faut donc savoir a quoi correspond la fréquence de la ram DDR: La pc2100 est la DDR "en fin de vie" en effet de moins en moins de pc vendu actuellement utilise une telle mémoire. La pc2100 a un fréquence de 266 Mhz (réellement 133 mais il s'agit de DDR donc les fréquences sont doublées). Elle peut donc théoriquement lire 2100 Mo/sec (d'où son nom). Ensuite il existe la pc2700 qui utilise une fréquence donc de 333 Mhz (166Mhz réels pour la même raison qu'au dessus).
  • Changer la tension du CPU : pour augmenter la stabilité du processeur, il peut s'avérer nécessaire d'augmenter légèrement la tension (ou voltage). Cette modification se fait dans le BIOS. Attention, plus la tension sera grande, plus la chaleur dégagée par le CPU sera importante. Et plus le CPU chauffe, moins il est stable. D'où le dosage délicat. En général, il est conseillé de ne pas dépasser une augmentation de 0.3 volt.
  • Augmenter la latence du cache de niveau 2 (L2 cache CAS latency) : afin de vérifier si votre overclocking est instable à cause du cache de niveau 2, vous pouvez le désactiver (mais forte baisse de performances !). Si le PC est à nouveau stable, vous avez trouvé la source du problème ! Dans ce cas, vous pouvez tenter d'augmenter par palier la latence jusqu'à l'obtention d'une machine stable. Là aussi, cette modification se fait dans le BIOS.
  • Diminuer la vitesse de la mémoire (DRAM Speed, Write/Read Burst) : la memoire, elle non plus, ne supporte pas le changement de fréquence. Augmentez la vitesse de la valeur DRAM Speed (en nano seconde) et changer la valeur de Write/Read Burst (de x2222 à x3333).
  • Pensez à bien refroidir votre PC : l'idéal est d'avoir une grande tour bien ventillée avec un vertilateur en bas à l'avant qui aspire l'air à l'exterieur du boitier et un secnd à l'arrière en hauteur qui recrache l'air chaud.
  • Optimiser le contact entre le CPU et le dissipateur de chaleur : le contact entre le processeur et le radiateur (partie métallique sur lequel est fixé le ventilateur) doit être le plus parfait possible. Pour cela, on doit utiliser de la pâte ou de la graisse thermique (comparatif entre les deux ici). Il faut en appliquer une fine couche entre le CPU et le radiateur afin de permettre un meilleur échange thermique.
    Dans le cas d'un processeur inbox (comme de nombreux pentium 2), il faut délicatement enlever la coque platique qui renferme le processeur. La chaleur sera ainsi mieux dissipée.
    Dans un overclocking extrème, on peut même aller jusqu'à poncer la surface du CPU ! Pour cela, il suffit de poncer le dessus du processeur (mais pas beacoup, hein !) et le dessous du radiateur en utilisant du papier de verre très très fin. On a ainsi diminué les aspéritées sur les deux surfaces à mettre en contact.
  • Enfin, il est souvent nécessaire de bien refroidir son CPU : le ventilateur fixé d'origine sur votre CPU n'est plus suffisant. Il faut alors envisager un autre système de refroidissement.

Ne pas avoir froid aux yeux
Un processeur overclocké dégage plus de chaleur. Plus la chaleur augmente, plus1 les risques d'instabilité ou de plantage sont grands. C'est pourquoi il est nécessaire de le refroidir. Il existe plusieurs méthodes :
  • ajouter un radiateur surmonté d'un ventilateur. C'est la solution classique. La plupart des PC en sont équipé. On peut alors changer le radiateur pour un modèle plus grand et remplacer le ventilateur par un modèle plus gros et plus puissant (voir même avec plusieurs ventilateurs).
    Pour les anciens processeurs montés sur Slot One, on peut aussi ajouter un ventilateur à l'arrière du CPU. On parle alors de processeur "sandwich".
  • les plaques à effet peltier : ce système est assez coûteux et délicat à mettre en place mais c'est sans doute le meilleur moyen de refroidissement. Il consiste à placer une plaque peltier sur le CPU. Ce système auto alimenté va créer, par une différence de potentiel, du froid d'un coté et du chaud de l'autre. Le coté froid doit être en contact avec le processeur. Le coté chaud, quand à lui, doit-être surmonté d'un ventilateur qui aura pour rôle de dissiper la forte chaleur provoqué par le système de refroidissement.
    Attention : des risques de corrosion et d'apparition de givre autour du processeur peuvent survenir !
  • refroidissement liquide : là aussi, les différents systèmes présentent une mise en oeuvre délicate. On peut créer un circuit de refroidissement avec de l'eau (watercooling), du fréon ou de l'azote liquide (hou là !). Le watercooling est un système de plus en plus en vogue (facile celle là) Les avantages d'un tel système sont nombreux: Tout d'abord un watercooling est très efficace il permet de garder une température proche de la température de votre pièce. Et puis le second avantage majeur est le silence. Les système ne disposent pas d'une grande quantité de ventilateur bruyant. On trouve de plus en plus de kit obtenant de bonnes performances. Mais vous me direz que refroidir de l'électronique doit être risqué! Mais désormais le watercooling est de plus en plus fiable a un tel point que certaines configuration haut de gamme sont vendu watercoolés, et même on commence a voir apparaître des cartes graphiques avec watercooling intégré !
  • refroidissement par logiciels : c'est le plus simple des moyens de refroidissement. Il existe des petits programmes qui permettent de mettre en veille les instructions inutilisées du CPU. Si un tel système est très performant lors d'une utilisation classique de son PC (word, internet...), cela s'avère insuffisant pour des applications gourmandes en CPU comme les jeux 3D.
    On peut citer des softs comme Rain ou CpuIdle (que vous pouvez trouver ici : logiciels pour refroidir son processeur).

Le rodage
Après avoir rodé le moteur de son cyclo, c'est au tour de son CPU ! Mais qu'est-ce que le rodage me direz-vous ? Le rodage d'un processeur est le fait de le faire fonctionner à son maximum avec la tension la plus haute possible. On parle aussi d'électromigration (ou de fuite des électrons). Je m'explique. On constate qu'un processeur qui fonctionne depuis longtemps est plus facilement overclockable qu'un processeur neuf. On va alors faire "vieillir" son CPU plus rapidement afin qu'il supporte une vitesse de bus plus élevée et/ou une tension moins importante.

Pour cela, il faut procéder par paliers. Vous devez tout d'abord choisir une fréquence de bus la plus élevée possible tout en conservant un CPU stable ainsi qu'une température correcte (65°C max).

Après, vous devez faire tourner un programme très gourmand en CPU (Folding@Home par exemple). Vous pouvez également avoir recours au programme OCCT Perestroïka afin de tester à fond la stabilité du processeur. Si le CPU est toujours stable, vous pouvez alors passer à l'étape suivante.

Ensuite, il faut augmenter la tension du CPU (sans dépasser +0.3 volt). Là encore, il faut procéder par paliers. Si vous obtenez un PC qui reste stable avec une température toujours correcte, il vous suffit de le laisser tourner (toujours avec un soft gourmand en calcul) pendant plusieurs jours.

Après un tel traitement, la probabilité que votre CPU supporte une fréquence plus élevée sera plus importante !


Bon courage à tous et n'hésitez pas à entrer dans la course !


 
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